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V Mag CODIR

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A partir du 14 septembre, une nouvelle équipe prendra la direction de la Haute Ecole Léonard de Vinci, pour un mandat de 5 ans. Nous l’avons rencontrée à la veille de sa prise de mandat.

Avant d’entamer l’interview des nouveaux directeurs et directrice, faisons un rapide tour d’horizon de leur parcours professionnel :

  • Julien Federinov, Directeur-Président. Docteur en sciences mathématiques, il a d’abord été maitre-assistant dans plusieurs départements de la HE Vinci (biologie médicale, chimie, diététique, informatique, imagerie médicale, instituteur préscolaire) avant de devenir chef de département du bachelier instituteur primaire, en 2020. Il a également été maître de conférences à l'ULB et est, actuellement, professeur-invité à l'UCLouvain.
  • Catherine Bert, Directrice du secteur Santé. Docteure en philosophie, elle a été maitre-assistante dans plusieurs départements de la HE Vinci (assistant en psychologie, éducateur spécialisé, kinésithérapie, podologie, ergothérapie, psychomotricité et soins infirmiers). Elle est également membre du Centre interdisciplinaire de recherche Vinci et collaboratrice scientifique au centre bioéthique de l'UNamur.
  • François Landercy, Directeur du secteur des Sciences humaines et sociales. Licencié en Histoire en 2000 (UCL), il a directement poursuivi ses études pour devenir Instituteur primaire. Il a ensuite enseigné à l’Ecole belge du Rwanda. Revenu en Belgique, il a été maitre-assistant dans les départements instituteur préscolaire, primaire et logopédie. Il a également été chef du département du bachelier instituteur primaire, de 2016 à 2020.
  • Bernard Frank, Directeur du secteur Sciences et Techniques. Ingénieur en mathématiques appliquées avec une spécialisation en statistique, il a d’abord travaillé pendant 5 ans dans le secteur privé avant de devenir maitre-assistant dans les départements d’audiologie, de biologie médicale, chimie, informatique et dans le bachelier de spécialisation en Business Data Analysis. Il a également été chef du département du bachelier en informatique.
  • Nicolas Pinon, Directeur académique. Psychologue clinicien et docteur en sciences psychologiques, il est maitre-assistant dans le département éducateur spécialisé et membre du Centre interdisciplinaire de Recherche Vinci. Il est aussi chargé de cours invité à l’UCLouvain et enseigne dans une école d’art-thérapie et d’hippothérapie. Spécialisé dans la prise en charge du burn-out, il est également superviseur d’équipes psycho-sociales.

Bonjour à tous les cinq. Nous sommes à la veille de votre première rentrée académique dans vos nouvelles fonctions : dans quel état d’esprit entamez-vous cette année 2024-2025 ?

Nous sommes très enthousiastes à l’idée de vraiment commencer à travailler dans nos nouvelles fonctions. Nous avons déjà rencontré certaines équipes, sur le terrain, pour préparer cette rentrée académique. Nous avons aussi déjà pu constater une certaine complicité entre nous, une complémentarité dans notre façon de travailler et de voir les choses. Nos dialogues sont riches et de qualité.

Il y a un vrai esprit d’équipe qui nous aide depuis notre reprise du mois d’août à comprendre les situations, à prendre conscience des enjeux et des défis. En effet, plus nous avançons dans les rencontres avec les membres du personnel, plus nous prenons la mesure de ce qui nous attend. Le fait de travailler à cinq permet de rester confiants par rapport à ce que nous souhaitons mettre en place.

Nous avons vraiment la volonté de faire avancer Vinci et nous savons que nous pouvons compter sur un collectif de personnes compétentes, expertes dans leur domaine, qui pourront nous appuyer dans ce projet.

Si vous deviez retirer trois priorités pour votre mandat, quelles seraient-elles ?

  1. Faire évoluer le modèle de gouvernance de la Haute Ecole en promouvant la co-construction, afin que chacun et chacune ait la possibilité de la faire avancer. Attention, il s’agit ici d’une évolution du modèle et non pas d’une révolution. Nous voulons requestionner certaines réalités dont certains cloisonnements mais nous souhaitons avant tout pérenniser ce qui fonctionne. Merci, d'ailleurs, à toutes celles et ceux qui ont travaillé à la création et la mise en œuvre des processus d'organisation qui tournent. Il est aussi nécessaire d’amener plus de simplicité dans certains processus car, depuis quelques années, une grande complexité s’est installée dans le travail de toutes les équipes (qu’elles soient pédagogiques ou administratives). Ce mouvement permettra de se recentrer sur l’essentiel : être au service des enseignements et de la recherche.

  2. Pour que ce modèle de co-construction fonctionne, il est important d’établir une relation de confiance entre les membres du personnel et la Direction, mais aussi entre l’ensemble des membres du personnel. Il faut que nous soyons, en tant que Direction, un modèle dans notre manière de communiquer avec les équipes. Nous devons pouvoir expliquer pourquoi une décision est prise et comment les différents projets avancent afin que chacun et chacune ose revenir vers nous pour nous donner du feedback ou pour nous poser des questions sur certains aspects qui n’auraient pas été bien compris.
    En travaillant sur la qualité de la communication et sur la confiance, nous voulons davantage de bien-être au travail pour que chacun et chacune puisse prendre plaisir à venir travailler.

  3. Nous souhaitons faire de la question des transitions sociales et environnementales une priorité pour Vinci. Ces transitions ne sont pas que climatiques et énergétiques. Elles appellent à changer de paradigmes de pensée afin de pouvoir prendre davantage soin de soi, de l’autre, de l’environnement. Elles invitent à faire société ensemble, à valoriser la coopération, l’inclusion, à placer l'éthique comme boussole. Notre premier engagement est de soutenir l’implémentation des objectifs du plan de Transition Vinci, qui vient d’être finalisé, dans l’ensemble des plans d’action de la Haute Ecole.

Une dernière question concernant votre mandat : avez-vous un souhait pour le futur de la Haute Ecole ?

Nous en avons même plusieurs !

Tout d’abord, celui de favoriser la joie. C’est d’ailleurs dans cette optique que nous voulons faire revenir davantage de culture dans la Haute Ecole. C’est une manière de redonner de la vie, de faire émerger du sens parce que s’inscrire dans la vie d’une Haute Ecole, ce n’est pas que suivre ou dispenser des enseignements et faire de la recherche, même si ce sont nos missions premières.

Ensuite, laisser de la place à l’ouverture et la curiosité. Nous voudrions ne pas tout à fait savoir à quoi ressemblera précisément la Haute Ecole dans cinq ans, parce que cela signifierait que nous avons laissé suffisamment de place aux équipes pour construire leur vision avec nous. Cela permettrait de laisser advenir l’inattendu.

Nous souhaiterions que chacune et chacun puisse faire preuve d’audace et de créativité dans l’exercice de sa profession afin de s’épanouir et de rendre notre institution vivante. Des membres du personnel motivés, heureux et coopérants ne peuvent que faire rayonner Vinci.

Enfin, nous voudrions rajouter un mot qui nous tient à cœur, c’est la sérénité. Si tout le monde pouvait être serein dans son travail, ce serait magnifique.

Terminons sur une note plus légère… Qu’est-ce que les personnes qui vous rencontrent pour la première fois ne soupçonnent pas à votre propos ?

Julien : Je joue de la musique depuis que je suis enfant : j’ai commencé le piano à l’âge de 6 ans. Je joue également du violoncelle et je compose de la musique, plutôt classique. Je suis également membre d’une famille recomposée avec 4 enfants. Et enfin, j’éternue quand il y a du soleil (c’est le réflexe photo-sternutatoire ou éternuement héliotropique, qui touche environ 20% de la population).

Bernard : Je suis très sensible à la qualité de la communication et au choix des mots qu’on emploie. L’utilisation d’un mot inapproprié provoque systématiquement de l’agacement chez moi. Je n’hésite donc jamais à demander de préciser un terme qui serait trop ambigu. Dans un aspect plus ludique, j'aime beaucoup faire du vélo, des mots croisés et je joue au Go, le jeu de “casse-tête chinois”, depuis une trentaine d'années.

Nicolas : Je suis un grand passionné d’art et de culture : j’ai toujours un livre à la main, je dessine, je fréquente beaucoup les cinémas (je voue d’ailleurs une passion à la saga Star Wars). En clin d’œil à Julien, je suis anosmique et partiellement agueusique.

François : Musicalement, j'aime "chipoter" à mon piano et à ma guitare, souvenirs d'académie et de feux de camp. J'ai aussi beaucoup voyagé : je suis notamment allé dans l’Afrique des grands lacs et en Afrique de l’Ouest, que ce soit pour accompagner des étudiants stagiaires ou à titre personnel ainsi qu’au Guatemala dans le cadre d'un chantier citoyen.

Catherine : J’ai commencé l’équitation, il y a une quinzaine d’années. C’était un rêve d’enfant que j’ai concrétisé après y avoir conduit l’une de mes filles. Je la pratique dans un petit manège familial. La rencontre avec le cheval est une grande source de joie et une belle leçon de vie. Il m’arrive aussi de bivouaquer dans les bois.