Focus sur la réforme du programme du bachelier Technologue de laboratoire médical
Voir tous les articles FormationsBonjour Claire, bonjour Jessica ! En quoi cette réforme du programme du Bachelier Technologue en Biologie Médicale est-elle nécessaire ?
Claire : Le domaine de la biologie médicale est en perpétuelle évolution, avec l'émergence de nouvelles technologies, de nouveau appareils, des méthodes de diagnostic plus avancées, etc. Face à ces changements rapides, il est impératif que les technologues en biologie médicale soient bien équipés pour répondre aux exigences croissantes de leur profession. L’ensemble des enseignants se sont mobilisés pour examiner avec attention le programme d’études et opérer les changements qui leur semblent appropriés.
Jessica : Nous avons entamé cette réflexion avec différents objectifs importants à l’esprit à savoir : intégrer plus rapidement dans le cursus des activités d’apprentissage centrées sur leur futur métier, favoriser la motivation et la réussite de nos étudiants ainsi que l’apprentissage en profondeur des compétences en adaptant la charge de travail et les dispositifs pédagogiques, répondre aux recommandations de l’évaluation externe de l’AEQES tout en continuant à respecter les obligations légales (Arrêté royal de 2019 et grille minimale).
Claire : Pour répondre à ces objectifs, nombreux et essentiels, nous avons entamé ce travail de réflexion pas-à-pas. La 1ère année du cursus a déjà été révisée et les nouveautés y sont déjà d’application en 2023-2024. Le nouveau bloc 2 est prêt pour la rentrée 24-25 et nous continuons le travail en équipe pour le bloc 3.
Concrètement, quelles sont les nouveautés en 1ère année ?
Claire : Aux côtés de sciences fondamentales (biologie, chimie, mathématiques, physique, statistique) qui restent le pilier de la première année, et dont la quantité a été légèrement diminuée, nous avons pu intégrer 4 nouvelles unités d’enseignement (UE) où les apprentissages sont en lien direct avec le métier de technologue.
Jessica : L’année commence avec la nouvelle UE « START ». Elle est prévue, dès la rentrée et accompagne l’étudiant dans sa découverte de la Haute Ecole et des outils qui sont à sa disposition. C’est aussi une UE où les notions scientifiques de base sont travaillées en les contextualisant directement par rapport au métier de technologue. Une deuxième UE, intitulée « DHS », pour Durabilité-Hygiène-Sécurité initie la conscientisation de l’étudiant à ces différentes notions, afin qu’il puisse, à terme, les appliquer dans les différentes facettes de son métier. On a aussi prévu une UE « Identité professionnelle » qui doit amener l’étudiant à réfléchir sur sa représentation du métier et sa posture professionnelle. Et enfin, l’UE « Introduction à la biologie clinique et à l’hématologie » permet maintenant aux étudiants de bloc 1 d’appréhender très vite des savoirs scientifiques spécifiques et directement en lien avec leur métier. Initialement prévue en deuxième année, elle débute maintenant en bloc 1.
Claire : Selon nous, le glissement de cette UE est avantageux car beaucoup de nos diplômés travailleront en laboratoire biomédical et réaliseront des analyses biologiques permettant de détecter certaines pathologies chez les patients. En l’incluant plus rapidement dans le programme, nous espérons confronter plus vite les étudiants à la maîtrise de certains savoirs essentiels et aussi augmenter leur motivation à les acquérir.
Si on résume bien, ces changements sont centrés sur le métier et sa découverte plus précoce en 1ère année ?
Claire : Oui, c’est bien cela ! Découvrir plus rapidement certaines composantes du métier doit permettre à l’étudiant de prendre plus rapidement conscience des enjeux de sa formation et de sa profession future. Avec l’objectif que cela soit à la fois plus significatif et plus motivant pour lui.
Jessica : Nous sommes attentifs aux éléments qui contribuent à la réussite de l’étudiant. A côté d’un travail régulier et nécessaire, et particulièrement en ce qui concerne les sciences fondamentales, il nous semblait intéressant de les confronter plus vite au métier et à certains de ses aspects.
Et pour la suite ?
Jessica : Nous allons continuer notre réflexion en gardant aussi à l’esprit l’évolution indubitable du métier. L’appareillage et la technologie évolue de plus en plus vite, les analyses réalisées s’affinent et deviennent plus personnalisées à chaque patient. Il est essentiel que le programme puisse coller au plus près de ces progrès et à ce qu’on entrevoit comme avancements futurs.
Claire : Une fois que l’ensemble du programme aura été passé à la loupe et que nous aurons opéré les aménagements souhaités, il y aura bien entendu une phase d’évaluation indispensable. Et il est clair que nous garderons toujours un œil attentif à l’avenir sur l’adéquation entre le cursus et la réalité du métier de technologue en biologie médicale.