La HE Vinci lance son plan de transition

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Publié le par Alba Vanhaelen

Sophie Dellisse et Julie Robeet nous présentent l'ambitieux plan de transition qu'elles ont pu mettre en place en concertation avec les parties prenantes de la Haute École.

Bonjour Sophie, bonjour Julie, la HE Vinci avance depuis plusieurs années sur les questions en lien avec la transition, mais elle n’avait pas encore un plan d’actions global. Comment avez-vous procédé pour y arriver ?

Sophie D. & Julie R. : Bonjour, tout d’abord, le souhait principal pour l'élaboration du plan de transition a été de pouvoir faire participer à sa construction l'ensemble de la Haute École. Pour y arriver, nous avons notamment organisé plusieurs événements, des agoras. Ce fut l’occasion d’aller à la rencontre des étudiants, des membres du personnel, de les questionner, de leur donner l’occasion d’exprimer des idées, des souhaits, etc.

Le plan a été imaginé de manière à ne pas figer les idées et les initiatives qui ont été proposées. Nous avons rédigé des objectifs et des résultats à atteindre pour pouvoir laisser une certaine forme de liberté et de potentielle créativité.

Le travail en consultation et en co-construction se poursuit aussi dans la mise en œuvre du plan. Les agoras de la transition seront renouvelées chaque année, en plus de moments de suivi et d’accompagnement.

Sophie D. : Je tiens à ajouter que la Cellule Transition de la Haute École est à la coordination de ce projet transversal et est garante de la bonne mise en œuvre collective du plan. Sur chaque campus, un relais transition sert d’interlocuteur direct, de terrain, pour encourager et soutenir la dynamique de transition, mais aussi pour réceptionner les idées, les besoins et les attentes des étudiantes et des étudiants ainsi que des membres du personnel.

La question était : “A titre individuel, moi en tant qu'étudiant de la Haute École ou moi en tant qu'enseignant ou ouvrier, comment je me positionne par rapport à tout ça ? Quelles sont mes idées, mes souhaits ?”
Julie R.

En plus de la co-construction, vous apportez beaucoup d’importance à la responsabilité collective. En quoi est-ce essentiel ?

Sophie D. & Julie R. : Exactement. Au-delà de la co-construction, l'idée était aussi de chercher à « répartir », en quelque sorte, la responsabilité et de la rendre collective tout comme les initiatives et actions pour la réalisation du plan. C'est pourquoi, en complément des Agoras, nous avons eu des temps de rencontre avec chacun des services et des secteurs pour réfléchir de manière concrète aux objectifs et résultats à atteindre en tenant compte de propositions déjà émises, mais aussi des compétences et responsabilités que chaque entité occupe au sein de l'institution.

Nous souhaitions également sortir de l'idée que nous allons travailler “juste” sur les écogestes du quotidien. Le plan se concentre sur des aspects plus globaux, qui touchent toutes les missions et l’organisation de la Haute École. L’envie est vraiment que chacun et chacune puissent donner son avis et de déterminer comment les personnes qui en ont la responsabilité au sein de Vinci, peuvent y participer. Tout cela, bien sûr, en tenant compte des moyens humains, matériaux et financiers.

Parmi ces questionnements, on peut noter celui des déplacements qu’un membre du personnel effectue au quotidien, dans le cadre de ses missions (en Belgique ou à l'étranger), par exemple. Ou encore la question d’une utilisation plus "durable" du matériel informatique mis à notre disposition. Cela fait plusieurs années que les équipes informatiques réfléchissent à une utilisation raisonnée du parc informatique, au recyclage des matériaux et même à des éco-conceptions en termes de développement.

Julie R. : Nous restons une Haute École et nous devons prendre en compte le contexte dans lequel nous sommes. Pour donner un exemple, nous avons reçu de nombreuses propositions très concrètes concernant les économies d’énergie. La suggestion d’installer des panneaux photovoltaïques est revenue à de nombreuses reprises. Cependant, notre contexte institutionnel ne nous permet pas de déployer systématiquement cette proposition ; soit pour des raisons techniques, soit pour des questions de non propriété des bâtiments. Néanmoins, ces difficultés n’arrêtent aucunement le travail de réflexion et de recherche de solutions pour avancer sur ce thème-là.

Nous souhaitions également sortir de l'idée que nous allons travailler “juste” sur les écogestes du quotidien. Le plan se concentre sur des aspects plus globaux , qui touchent toutes les missions et l’organisation de la Haute École.
Sophie D. & Julie R.

Vinci étant une Haute École, sa mission principale est de former les professionnels de demain. Est-ce que le plan prévoit des actions très concrètes dans leur formation ?

Julie R. : Oui, c’est d’ailleurs tout l'enjeu d'un des 4 axes du plan de transition : “Enseignement, recherche et service à la collectivité”. Nous avons clairement défini avec les secteurs et le Collège de Direction des résultats à atteindre en matière d'enseignement, de recherche et de formation des étudiants et des membres du personnel. Le but étant de pouvoir répondre à des besoins sociétaux d'aujourd'hui et de demain. Vous le verrez dans le plan, nous proposons des résultats assez ambitieux.

En ce qui concerne les étudiants, il y a le projet de mettre en place un socle commun de connaissances, ce qui existe déjà dans d'autres hautes écoles et universités.

À ce jour, à la HE Vinci, il n'y a plus aucun secteur qui n'y pense pas, qui n'y réfléchit pas ou qui ne met pas des choses en œuvre. En effet, de nombreuses initiatives existent déjà dans les départements.

Sophie D. : Cela va même plus loin, car nous parlons d'unités d'enseignement ou d'activités d'apprentissage autour des questions de la transition. Les exemples sont multiples et variés. Il y a le département de diététique, par exemple, qui inclut la question de l'alimentation durable dans le cadre de son cours de techniques culinaires. Egalement le département chimie, qui aborde la "chimie verte" ou encore l'option "nature" proposée au sein du département éducateur spécialisé en activités socio-sportives. Je pense également au cours de "politique culturelle" donné au bloc 1 en Assistant en psychologie où les défis climatiques sont largement abordés, dans une approche multidisciplinaire.

Et pour les enseignantes et enseignants ?

Sophie D. & Julie R. : Concrètement, nous souhaitons proposer des formations aux enseignantes et enseignants et aux membres du personnel en partenariat avec l’Académie Vinci. Des formations leur sont déjà proposées cette année. Il s’agit plutôt d’un préprogramme qui sera peaufiné au fur et à mesure du temps en fonction des demandes et des besoins. Il y a la volonté, en tout cas, d'avoir un socle commun de connaissances, car les besoins en formations et en informations sont vraiment à géométrie variable que ce soit pour les membres du personnel ou les étudiants.

Découvrez le plan de transition de la HE Vinci

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