Le service psycho-social, pour plus d’égalité entre les étudiants
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Chaque année, presque 1/3 des étudiants de la Haute Ecole reçoit un soutien du service psycho-social. Lorsqu’un étudiant se trouve dans un contexte social, familial, économique compliqué ou simplement s’il se trouve face à des doutes et des questionnements, il peut faire appel au service psycho-social. Anne Dautrebande, responsable du service, explique : «L’idée est de pouvoir offrir à ces étudiants un soutien, un entourage, un support pour restaurer une sorte d’équilibre par rapport aux chances de chacun.» Les intervenantes sociales sont donc là pour niveler les inégalités.
Quelles aides octroie le service psycho-social ?
En début d’année, Amandine Urbain, intervenante sociale sur le campus de Louvain-la-Neuve, reçoit beaucoup de questions et de demandes d’informations. «Les étudiants se posent des questions par rapport à leurs droits, et aux aides qui existent pour réduire leurs frais scolaires.»
L’aide que procure le plus le service psycho-social est d’ailleurs une aide en matière de frais d’inscription. D’autres aides financières peuvent aussi être mises en place : «en fonction de la situation de l’étudiant, on va proposer une aide financière pour d’autres aspects : aides en matière alimentaire, frais de transports, frais didactiques inhérents à la scolarité, aide au loyer, etc.» cite Anne Dautrebande. «On nivelle les inégalités sociales mais aussi les inégalités institutionnelles : là où le CPAS refuse une aide à un étudiant, on intervient. On comble un manque qui n’est pas rempli par la législation sociale et qui n’est pas pris en charge par la société.»
«Notre job, c’est aussi d'accompagner les étudiants dans les démarches administratives pour faire valoir leurs droits à la législation sociale.» ajoute-t-elle. Les intervenantes sociales orientent ou soutiennent les étudiants dans leurs démarches ou répondent à leurs questions. Amandine Urbain explique : «En partant de leur situation propre, on leur explique à quelles aides ils ont droit et quelles démarches ils doivent effectuer. On informe beaucoup sur les droits aux allocations familiales, les revenus d’intégration, la sécurité sociale, etc.»
«Il y a aussi des étudiants qui viennent par rapport à des problématiques beaucoup plus larges, parce qu’ils ont un problème familial, ça ne se passe pas bien avec leurs parents.», raconte Amandine Urbain. Lorsqu’un étudiant fait face à un profond mal-être, il est redirigé vers une psychologue, elle aussi membre du service psycho-social. «Parfois un accompagnement psychologique est nécessaire. La psychologue reçoit l’étudiant, fait un état des lieux de son mal-être et l’oriente pour un travail de fond auprès d’une personne qui pratique la thérapie la plus adaptée à la situation de l’étudiant, pour que ça réponde le mieux possible à sa demande et à sa personnalité.» développe Anne Dautrebande.
Le service psycho-social déploie également des actions collectives : l'épicerie solidaire Free Alma, des dépistages gratuits pour détecter les IST et le VIH, une donnerie annuelle, ... Ces actions ont lieu à divers moments durant l'année et sont destinés à tous les étudiants.
Une aide adaptée à chaque étudiant
«On essaie de donner à chaque étudiant les mêmes possibilités de pouvoir aller au bout de sa formation. Pour cela, on apporte une aide adaptée à la demande de chaque étudiant» indique Amandine Urbain. Les intervenantes sociales prennent en compte la situation individuelle de chacun en se basant sur sa vie réelle et concrète. «On va essayer de comprendre comment ils s’organisent au quotidien, comment ils gèrent leur budget, pour adapter notre aide le plus possible.»
«C’est à l’étudiant d’étudier et de s’impliquer dans sa formation, mais si on peut lui apporter un soutien financier, administratif ou psychologique pour lui permettre de suivre sa formation dans les meilleures conditions possibles, je trouve que c’est formidable. Il y a un vrai aboutissement. C’est chouette d’entendre des remerciements de certains étudiants, qui n’auraient pas pu aller au bout de leurs études sans le soutien du service psycho-social. A ce moment-là, je me dis qu’on a bien fait notre job.»