Reprendre des études en valorisant son parcours professionnel ou personnel grâce à la VAE
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Reprendre des études ?
Une envie de se spécialiser, un changement de carrière, un besoin d’un diplôme spécifique, un souhait de conserver ou de retrouver un emploi… Il peut y avoir de multiples raisons de reprendre des études. Certains le font, parfois après avoir travaillé pendant plusieurs années.
Pour Christophe Jackowska, enseignant dans le secondaire qualifiant, c’est la curiosité et la soif de savoirs qui l’ont mené vers une reprise d’études en Instituteur primaire. Aujourd’hui alumni, il a été diplômé comme instituteur en 2018. « Un jour, voyant que la pédagogie me passionnait vraiment, j’ai commencé à lire des livres, je me suis intéressé à la psychologie de l’enseignement, … Et en septembre 2015, j’ai voulu ouvrir mon champ de vision à l’enseignement fondamental. Donc je me suis inscrit à Vinci. Je n’avais pas forcément l’intention de devenir un jour instituteur primaire : c’était plutôt par intérêt et pour parfaire mon bagage pédagogique. »
De son côté, Maroua Abdeljaoued, technologue en imagerie médicale venant de Tunisie, a repris des études pour obtenir un diplôme belge, qui lui a permis de continuer de travailler en Belgique après son déménagement. « Je suis repassée sur les bancs de la Haute Ecole pendant 1 an, pour refaire quelques stages et repasser quelques matières. »
Parfois, certains ont déjà une expérience professionnelle mais pas de diplôme de l’enseignement supérieur. C’est le cas de Rola Chami, qui a grandi en Belgique et qui a travaillé par la suite au Liban, son pays d’origine, notamment en tant que puéricultrice et institutrice préscolaire. En août dernier, elle décide de revenir en Belgique. « Je savais que sans le diplôme d’instituteur, cela allait être différent qu’au Liban, où les employeurs ont davantage confiance en leur intuition et dans les compétences de leurs employés, plutôt qu’au diplôme. Ici en Belgique, c’est différent, plus rigoureux : le diplôme a une plus grande importance, il en faut un, peu importe les compétences.
Et puis, j’avais besoin de sentir que j’étais capable de réussir. Professionnellement j’ai toujours réussi, mais je n’ai jamais officialisé cela par des études. »
La VAE permet la reconnaissance et la valorisation de compétences acquises, ce qui permet, dans le cadre d’une reprise d’études, de bénéficier d’un parcours académique allégé, grâce à des dispenses ou à une réduction de la durée des études.
Comment faire valoir ses acquis et compétences ?
Chaque candidat à la VAE doit prendre contact avec un conseiller VAE, qui informera et accompagnera le candidat tout au long de la procédure. Christophe, Maroua et Rola ont tous dû compléter un dossier. L’objectif étant de faire valoir leurs savoirs et compétences déjà acquis.
Le conseiller VAE qui a accompagné Rola dans ce processus « a été très rigoureux, professionnel, il n’a rien laissé au hasard. », afin de pouvoir construire un dossier solide. Mais Rola souligne également son caractère très empathique : « Il a vite compris ma situation et a vu les compétences que j’avais déjà. » Cet accompagnement et la réalisation de ce dossier ont permis à Rola de bénéficier d’un parcours académique allégé. « J’ai pu avoir beaucoup de dispenses, grâce aux expériences que j’ai eues par le passé, qui m’ont déjà formées en partie au métier d’institutrice préscolaire. »
« Il y a eu des choses que je n’imaginais même pas valoriser et qui étaient pourtant en moi, que je possédais, qui étaient des compétences que je maitrisais. » explique Christophe. En effet, il a pu intégrer dans son dossier de multiples expériences, professionnelles ou personnelles.
« A mon grand étonnement, j'ai pu valoriser mon parcours au conservatoire (je suis pianiste à mes heures perdues) pour certains cours liés à l'expression artistique. Cette VAE a pu tirer parti de ces connaissances formelles (voire informelles) afin d'offrir un programme pertinent et adapté à mon parcours de vie. »
Maroua aussi a pu suivre un programme tout à fait personnalisé : « Comme j’avais déjà une expérience professionnelle, je n’ai repassé que les matières qui me manquaient, pour avoir le même niveau que les autres étudiants. »
Bien plus qu’un nouveau diplôme…
Avec des parcours très différents, Maroua, Rola et Christophe retirent énormément de choses de leur parcours à Vinci. Replonger dans les études leur a beaucoup apporté, tant sur le plan professionnel que personnel.
« J’ai appris beaucoup de nouvelles choses lors de mes stages et des quelques cours que j’ai repassés. Il y a des informations qui sont très spécifiques, très particulières, que je n’avais pas eu l’occasion de voir lors de ma formation initiale en Tunisie. » Maroua a pu se perfectionner dans certains domaines grâce à ses stages. Ce qui lui ouvre maintenant de nouvelles voies : « j’ai refait des stages dans tous les domaines, sauf en radiothérapie, branche dans laquelle j’avais déjà travaillé auparavant pendant 7 ans. J'ai donc suivi des stages en radiographie, en scanner, en IRM, … Et ce sont des branches du métier sur lesquelles j’aimerais maintenant me concentrer davantage ! »
Pour Christophe, cette reprise d’études a été une étape, une transition : « Ces études, ça a été un tremplin vers autre chose. C’était un tremplin vers la suite d’un cursus plus pointu. ». Avec une soif d’apprendre intarissable, il continue de se former régulièrement dans le domaine pédagogique.
Tous soulignent les apprentissages et les échanges riches de leur parcours à Vinci. «Même après 7 ans d’expérience professionnelle, on apprend toujours » affirme Rola. «J’apprends énormément, sur le plan théorique (psychologie, développement de l’enfant, etc.) mais aussi au niveau pédagogique, et ça me fait un bien fou. »