En tout, ils étaient 180 à fouler le sol bruxellois en portant les couleurs de la Haute Ecole. Cette année était particulière, un programme d'entraînement avait été proposé dès les mois de février aux étudiants et membres du personnel. Celui-ci était à l'initiative d'une étudiante en coaching sportif, Catherine Lallemand, ancienne athlète professionnelle (Retrouvez son portrait dans le VMag). Durant plusieurs sessions, les candidats joggeurs ont pu s'initier à la course ou s'améliorer dans leur performance.
Retour sur cette journée avec Zoé Pacaud et Fanny Parvais, 2 étudiantes en kinésithérapie, Grégory Reychler, enseignant en kinésithérapie et Ophélie Michelet, chargée de communication à la Haute Ecole !
A chacun ses objectifs
Grégory Reychler, enseignant dans le département de kinésithérapie et kinésithérapeute respiratoire, a accompagné des étudiants qui ont marché pour l'handisport. Il nous explique leur démarche :
“Grâce à des étudiants de Vinci, des patients insuffisants respiratoires, en chaise roulante ou ayant une autre condition ont pu participer aux 20km. Chaque patient était accompagné d'un étudiant. L’objectif était de leur permettre de réaliser ce vrai challenge malgré leur maladie." (Grégory)
Zoé est étudiante en 3e année de kinésithérapie. Pour sa part, sa participation aux 20km était en lien avec une unité de cours :
“Je me suis lancée dans les 20km dans le cadre de notre UE "Entraînement autonome". Nous avions le choix entre plusieurs courses, j’ai longuement hésité entre les 20km ou le 15km trail Vinci, mais finalement, c’était un challenge de faire les 20km avec mes amis, car je n’avais jamais couru plus de 5km. À la base, je n’aime pas trop la course, j’ai toujours pratiqué des sports collectifs (rugby, basket).” (Zoé)
Courir 20 km, ça se prépare
Certaines, comme Zoé, Fanny et Ophélie, ont bravé le printemps pluvieux et ont su garder la motivation :
“Dans le cadre de l’UE, nous avions un programme sur 12 semaines avec 3 entrainements par semaine. Je l’ai suivi entièrement (j’ai dû louper 2 ou 3 séances). C’était assez intense comme cela avait lieu pendant nos stages, mais ça m’a permis de continuer à me dépenser et à prendre l’air après des grosses journées. Même si quelquefois l’envie n’y était pas, je me motivais à faire les séances pour en louper le moins possible.” (Zoé)
"J’ai donc suivi le programme d’entraînement proposé par Catherine Lallemand pendant 14 semaines. Il a commencé par un test VMA (Vitesse Maximal Aérobie). Par la suite, j’ai réalisé une série d’entraînements qui étaient programmés selon mon niveau et mes capacités. J’allais courir près de chez moi, au parc ou sur une piste d’athlétisme. Le printemps pluvieux que nous avons eu cette année n’a pas aidé, j’ai d’ailleurs loupé quelques entrainements, mais c’était motivant d’avoir une coach qui nous suivait et de savoir qu’on était tout un groupe à s’entraîner pour un même objectif !" (Ophélie)
Pour les groupes de marcheurs, l'entrainement a, bien sûr, été différent :
“Il n'y a pas eu d’entraînement spécifique vu que c’était de la marche. Par contre, les patients se sont entraînés pendant plusieurs mois à raison de 2 à 3 fois par semaine.” (Grégory)
Entraide et bonne ambiance
S'il y a bien un maître-mot qui revient dans chaque témoignage, c'est "bonne ambiance". Qu'ils aient marché, couru, avec difficulté ou moins, l'énergie du groupe les a accompagnés jusqu'à la ligne d'arrivée :
“L'ambiance était incroyable. Il y a avait beaucoup d’entraide et d’émotion surtout à l’approche de l’arrivée. Ce fut un énorme plaisir de voir sur le visage des patients leur bonheur d’avoir pu réaliser leur objectif. ” (Grégory)
“Au niveau de la course, sans mentir, c’était vraiment difficile entre la chaleur et le stress. J’avais mal au ventre. C’était également compliqué au niveau de la fatigue musculaire. Malgré tout, il y avait l’ambiance, la festivité... Cela m'a aidé à ne pas m’arrêter. De plus, le fait de ne pas courir seule et d’être avec mes amis m’a permis de rester motivée jusqu’au bout. J'ai pu compter sur Ewen, car il a couru tout le long avec moi et il m’a beaucoup motivée et soutenue pendant la course ! " (Zoé)
“Pour moi, la course a été très difficile. Il faisait très chaud et il y a avait beaucoup de monde. Heureusement, l’ambiance était vraiment au rendez-vous et l’organisation était au top ! Le parcours est également le vrai plus de cette course. On ne sent presque pas le dénivelé (à part les tunnels et Tervuren 😉). Le seul bémol que je pointerais était le manque de ravitaillement en eau." (Fanny)
Chacun sa route, chacun son chemin
Quel bilan les coureurs tirent-t-il de cette expérience ?
“Mon bilan est plutôt positif. Je suis assez fière de moi d’avoir pu le faire, je ne m’en pensais pas vraiment capable. Je n’ai pas performé au niveau du temps, mais ce n’était pas ce que je recherchais. C’était une bonne expérience. Je ne l’aurais sûrement jamais tentée hors école comme je n’aimais pas trop la course. Je peux dire que ça m’a réconciliée avec la course même si je ne suis pas sûre de refaire un 20km tout de suite.” (Zoé)
“Je suis super contente de les avoir terminés même si c'était compliqué ! C'était la première fois donc à réitérer pour l'année d'après ! Ce cours m'a permis de m'améliorer en course. J'ai vraiment apprécié cette UE (unité de cours), mais je peux comprendre que ce fut plus difficile de se motiver pour les étudiants qui n'aiment pas courir à la base." (Fanny)
"C’était une belle expérience ! A refaire certainement. Je continuerai sans doute à aller courir de temps en temps, pour me maintenir en forme et ne pas perdre les capacités physiques que j’ai acquises au cours des dernières semaines. Mon objectif suivant serait peut-être de participer à un trail au profit d’une association." (Ophélie)