Camille Pierre : de l'hôtellerie à l'enseignement

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Camille pierre

Publié le par Alba V.

Camille se rend vite compte qu’elle n’est pas faite pour les grands auditoires peuplés de nombreux étudiants. Passionnée de cuisine, elle se dirige vers une formation en hôtellerie. Son diplôme en poche, l’envie de travailler en contact direct avec les gens ne la quitte plus. En se renseignant pour reprendre des études, elle découvre le bachelier en instituteur ou institutrice primaire en horaire adapté proposé par la HE Vinci.

Bonjour Camille, pourquoi avoir choisi des études en institutrice primaire ?

En travaillant dans l’hôtellerie, je me suis vite aperçue que ce n’était pas fait pour moi. Je savais que j’avais besoin de rester dans un métier actif et j’aimais déjà m’occuper d’enfants. Je ne m’imaginais surtout pas passer toute la journée devant un ordinateur !

C’était aussi un choix lié au fait que personnellement, je trouve cela beaucoup plus simple de travailler avec des enfants qu’avec des adultes. J'interagis aussi avec des adultes, bien sûr, mais je passe la majorité de mon temps en classe avec des enfants.

Pourquoi avoir choisi des études en horaire adapté ?

Pour moi, il était important que je puisse continuer à travailler parce que je voulais payer mes études. Surtout que c’était un troisième choix d’études et je ne savais pas encore s’il serait le bon. C'est aussi pour cette raison que je souhaitais tester pendant une année, voir si cela me convenait.

Le fait que la formation soit étalée sur 4 ans et les cours donnés 2 soirées par semaine ainsi que le samedi* m'a convaincue. Là, je me suis dit : “Ok j’ai l’opportunité de tenter parce que je peux continuer à travailler durant ma formation.”

L'environnement d'étude à la HE Vinci et, surtout, la taille réduite des classes ont également pesé dans mon choix. A la HE Vinci-ENCBW, ce sont des petites classes. La matière est travaillée en groupe et les étudiants sont actifs dans leur formation.

*Actuellement, la formation en horaire adapté est proposée en 3 ans. Pour divers profils professionnels et académiques, le parcours peut être réduit à 2 ans.

Ok, j’ai l’opportunité de tenter parce que je peux continuer à travailler durant les études
Camille P.

Force est de constater que cette année test a été concluante, car vous avez suivi les 4 années de la formation.

Oui ! Quand je suis arrivée à la HE Vinci-ENCBW, je ne m’attendais pas à suivre ces études-là. J’avais une image de l’école basée sur ce que j’avais pu vivre moi-même quand j’étais petite. J’y ai découvert une autre vision de l’école, à pédagogie plus active. Cet aspect m’a énormément plu. Je n’ai pas eu ce à quoi je m’attendais, mais j’ai eu mieux.

Comment se passait la conciliation boulot-études-vie privée ?

Au début, cela a été difficile. La première années, je travaillais à temps plein dans la restauration, c’est-à-dire un 70-80 heures/semaine plutôt qu’un 38h. La deuxième année, j’ai demandé un mi-temps ce qui correspondait à un 38h/semaine. Ce n’était pas encore suffisant. J’arrivais à valider mes examens mais, je n’arrivais pas à m’investir autant que je le souhaitais, ce qui était vraiment frustrant. J’ai donc pris la décision, pour la troisième année, de quitter le monde de la restauration. À partir de là, j’ai pu vraiment m’investir dans mes études.

À un moment donné, il faut oser fermer la porte de son ancienne vie, se faire confiance et se lancer dans son futur métier.

À un moment donné, il faut oser fermer la porte de son ancienne vie, se faire confiance et se lancer dans son futur métier.
Camille P.

Quels sont, selon vous, les points forts du bachelier ?

Les points forts sont clairement le travail en petite classe, par petits groupes. On avance ensemble. Comme on est toutes et tous en reprise d’études, on est au taquet, on a envie d’apprendre ! C’est une autre ambiance. On n'est pas en train de stagner ou d’attendre que les choses se fassent à notre place. J’ai trouvé cela très porteur et motivant. Les professeurs sont également très motivés et motivants.

Un énorme point fort de la formation est l’équilibre entre théorie et pratique. À chaque fois qu’on avait un cours très théorique, un second prof nous expliquait de manière concrète avec des exemples et des mises en situation.

Par après, quand j'ai commencé à donner cours, j'ai pu clairement m’appuyer sur nos cours et sur les outils construits lors de la formation.

Un dernier point fort, ce sont les stages. Ils se déroulent un jour par semaine. Ce qui était beaucoup plus confortable à organiser avec mon travail plutôt que 3 semaines consécutives de stage par exemple. D’autant plus important pour moi ,car je payais mes études et que j’avais besoin de garder une rémunération à côté. Pour mon dernier stage, j’ai même eu l'occasion de vivre un mini Erasmus en Guadeloupe.

Que pensez-vous de votre métier ?

Je l’envisage comme un métier qui ne s’arrête pas quand on ferme la porte de sa classe. C’est un projet au quotidien. J’ai des préparations, des projets liés à mon travail...personnellement, je trouve cela motivant !

Par après, quand on commence à donner cours, on peut clairement s’appuyer sur nos cours et sur les outils construits lors de la formation
Camille P.

Qu'est-ce que les études vous ont apporté sur le plan personnel ?

Je dirais, un énorme renforcement de confiance en soi. L’estime de soi est primordiale. Je pense que lorsqu' une personne décide de changer de carrière, c'est souvent parce qu'elle n'est pas bien dans son emploi actuel et qu'elle a besoin de se lancer dans une nouvelle aventure. La confiance en soi est au plus bas à ce moment-là. C’est donc très important que l’estime de soi soit renforcée pendant la formation. Les profs nous aident beaucoup sur ce point-là, car peut-être inconsciemment, ils mettent en place un bel esprit de groupe et de partage où chacun peut être soi-même. On n’est pas un numéro.

Quels conseils donneriez-vous à un ou une future étudiante en horaire adapté ?

Lancez-vous pour un an, sans en attendre de trop et voyez de quoi vous êtes capable parce qu’en un an, vous pouvez déjà goûter au métier grâce aux stages et aux cours de méthodologie. Selon moi, il est important d’aller jusqu’au mois de juin.