Catherine Deschepper

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Enseignante, codirectrice du Centre Interdisciplinaire de Recherche
Recherche
Vinci V Mag Catherine

Publié le par Alba V.

Enfant, Catherine se voyait devenir institutrice et secrètement, écrivaine. Aujourd’hui, elle enseigne aux futures institutrices et instituteurs et codirige le Centre Interdisciplinaire de Recherche. Son envie d'écrire ne l'a jamais quittée. Son 4e livre, un roman, vient de paraître.

Bonjour Catherine, qui es-tu à Vinci ?

Ma première casquette au sein de la Haute École est celle de professeure de didactique du français pour les étudiants du département Instituteur et Institutrice primaire. Je donne cours principalement à des étudiants de 3e année, sur l’apprentissage de la lecture pour les élèves de 5 à 8 ans, mais aussi sur celui de l’écriture et des compétences en parole/écoute.

L’apprentissage de la lecture occupe beaucoup de place dans les classes. Pourtant, passer par l’oral et par l’écriture pour apprendre à lire, sont des incontournables. Ce sont des dimensions qui sont forcément liées. C’est un peu mon combat du moment, dans mes cours et mes promotions de TFE : développer le savoir écrire et le savoir parler chez les jeunes élèves.

Ma seconde casquette, est la codirection, avec Marie Géonet, du Centre interdisciplinaire de Recherche de la Haute École. Depuis février 2020, nous travaillons à installer ce Centre, à en définir ses missions et à soutenir, encourager, promouvoir et développer la recherche au sein de la HE Vinci.

Quel a été ton parcours ?

Après des études en langues et littératures romanes et un DEC en gestion culturelle, j’ai donné cours à l’UCLouvain et à l’École Normale (ex-ENCBW), en parallèle. J’ai, par la suite, décidé de recentrer toutes mes activités à l'ENCBW, à Vinci. Même si donner cours à l'université avait un côté très valorisant (j’avais un plaisir fou à “faire le show” avec mon micro pour capter l’attention des 500 étudiants de BAC 1 en Philo et Lettres), c’était un peu plus compliqué en termes de contact humain et de relation avec les étudiants. Je trouvais mon rôle d’enseignante plus pertinent à la Haute École.

Dans ton parcours, l’enseignement et la recherche ont toujours été un peu liés, non ?

Oui, c'est vrai, la recherche ne m’a pas quittée. Lors de mon arrivée à la Haute École, je me lançais dans un domaine où j'avais encore énormément à apprendre. Le début a été assez douloureux. La démarche de recherche s’est alors traduite dans le besoin de comprendre les enseignements que je dispensais, pour aller plus loin et les faire évoluer.

La démarche de recherche s’est alors traduite dans le besoin de comprendre les enseignements que je dispensais.
Catherine D.

Peux-tu nous en dire plus à propos du Centre Interdisciplinaire de Recherche (CIR) ?

La recherche à la Haute École existe depuis toujours. Notre but est de la rendre plus visible, de faciliter le travail des chercheurs, de les accompagner, de favoriser les recherches interdisciplinaires, chercher les financements, aider les jeunes chercheurs, etc. La recherche reste une des missions de l’enseignement supérieur ! Pour avoir été chercheuse sans centre de recherche, je mesure l’importance et la nécessité d’avoir ce soutien.

Nous accompagnons les chercheurs et chercheuses novices qui souhaitent développer des démarches de recherche. Cela peut aller de l’évaluation des enseignements par les étudiants dans le but d’améliorer les cours à des recherches plus ambitieuses au niveau des gros consortiums interdisciplinaires avec d’autres écoles, des entreprises, des institutions externes, etc. Et c’est très chouette ! C’est un sacré challenge parce qu’on a commencé en confinement alors ce n’est pas évident de se faire sa place et de se rendre visible au sein de l’organigramme Vinci. On y travaille !

L’idée est vraiment de se dire que rien ne va se passer comme prévu.
Catherine D.

En dehors de Vinci, tu es aussi autrice.

Oui, mon quatrième livre, Le complexe du gastéropode, un roman adulte est sorti à la rentrée littéraire et publié par les éditions Weyrich. Il raconte l’histoire de quatre auteurs qui ont chacun écrit un premier livre et qui se retrouvent dans une résidence d’écriture pour écrire leur deuxième ouvrage avec la promesse d’une édition pour le manuscrit qui se révélerait le plus intéressant. Une espèce de huis-clos, mais dans un style assez burlesque, car l’un d’entre eux a très envie de gagner alors que les autres participent pour des raisons assez aléatoires. L’idée est vraiment de se dire que rien ne va se passer comme prévu.

Tu as donc déjà publié plusieurs livres ?

Oui, j’ai d’abord écrit un recueil de nouvelles, publié en 2015 : Un kiwi dans le cendrier (Quadrature, 2015). J’ai eu beaucoup de chance puisqu’il a été primé et il a reçu une belle visibilité. C’est un livre qui me tient beaucoup à cœur, car à travers toute une série de nouvelles, il dresse ou plutôt entremêle les portraits de trois femmes. Une sorte de panorama de questions de femmes dans l’occident contemporain. Par la suite, j’ai aussi publié un second recueil de nouvelles et un roman plutôt destiné aux jeunes adultes.