Margaux Thomas et Alexia Van Bellingen

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Étudiantes en Master en kinésithérapie
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Margaux Thomas et Alexia Van Bellingen terminent leurs études de kinésithérapie. A l’occasion de la célébration des 100 derniers jours de leur cursus, elles racontent comment se sont passées leurs études et de quelle manière elles voient leur future profession.

Bonjour à vous deux ! Pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Alexia : Je m’appelle Alexia, j'ai bientôt 23 ans et je suis en dernière année d’études de kiné. Ayant une scoliose, j'ai moi-même fait de la kiné pendant plusieurs années. J'ai vraiment adoré le lien qu'il y avait entre la kiné et moi. Les séances étaient conviviales. Je me suis dit que ce serait chouette de faire la même chose plus tard.

Margaux : Je m’appelle Margaux et je suis arrivée ici il y a 5 ans car je suis française. Lorsque j’étais au collège, j’ai fait un stage d'observation en kiné et j'avais vraiment adoré. Le métier m’a tout de suite attirée. Me voilà, quelques années plus tard, à terminer mon master.

Dans quelques mois, vous serez diplômées. Quels sont vos projets professionnels ?

Alexia : J’aimerais faire de la kiné neurologique. On travaille avec des patients ayant des pathologies innées, donc liées à leur système génétique, ou des pathologies acquises, lors d’un accident, d’un AVC ou à cause d’une maladie par exemple. La neuro, c'est vraiment un travail sur le long terme. On ne guérit pas le patient, mais on essaie d’améliorer son bien-être, sa qualité de vie et d'empêcher que ça se détériore. C'est un soin continu.
J’aimerais travailler en centre médical ou en hôpital car je préfère travailler en pluridisciplinarité avec d’autres thérapeutes tels que des logopèdes, des ergothérapeutes, etc. C'est important pour le bon suivi du patient, de pouvoir s'accompagner les uns les autres en tant que thérapeutes.

Margaux : Moi, j’aimerais faire de la kiné pédiatrique ou neuro-pédiatrique. On y accompagne aussi le patient sur le long terme. Ce que j'aime énormément, c'est la relation entre le patient, les parents et le thérapeute, qui est fondamentale tout au long de la rééducation. Ce que j'aime beaucoup aussi en pédiatrie, c'est qu’il faut trouver une autre manière d'approcher l'enfant. Il faut vraiment tourner les choses sous forme de jeu, d'activité ludique. J’aime beaucoup cet aspect créatif.

La kinésithérapie, c’est apporter du bien-être au patient
Margaux Thomas

Qu’aimez-vous dans la pratique de la kinésithérapie ? Qu’est-ce qui vous motive dans votre futur métier ?

Alexia : J’apprécie la reconnaissance des patients après ou pendant un traitement. J’adore voir que ça leur fait vraiment beaucoup de bien. Voir que la situation du patient évolue favorablement, ça montre que notre travail a eu un impact. C'est vraiment magique.

Margaux : Je rejoins ce que vient de dire Alexia. Le fait de voir que la thérapie qu'on a choisi d'appliquer sur notre patient fonctionne bien et qu’il nous en est reconnaissant, c’est très gratifiant. La kiné, c’est apporter du bien-être au patient : c’est ce qui compte le plus. Et puis, ce lien social entretenu avec le patient est très chouette. On échange, on apprend, on se nourrit des histoires de chacun, … j’adore ça !

Les nombreux cours pratiques permettent d’entrer directement dans le vif du sujet.
Alexia Van Bellingen

Qu’avez-vous le plus apprécié durant vos études à Vinci ?

Alexia : Les nombreux cours pratiques qu'on a eus, dès la première année. Cela permet d’entrer directement dans le vif du sujet. Les cours étaient de plus en plus pointus au fil de nos années d’études et portaient à chaque fois sur des sujets différents. Par contre, ce que j’ai moins apprécié était la première année, qui était très théorique. Il faut être capable d'apprendre un tas de choses par cœur.

Margaux : Moi j'ai vraiment kiffé ma vie étudiante. Je vis en colocation depuis 5 ans : le fait de vivre avec d'autres étudiants, cela permet de s’entraider facilement. Et puis sur le campus, on peut toujours sortir et faire la fête, l’ambiance est vraiment bonne.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris dans vos études de kiné ?

Alexia : Le nombre de débouchés et de facettes dans la pratique de la kinésithérapie. On ne se rend pas compte de toute la complexité du métier de kiné et de tout ce que ça implique.

Margaux : Ce qui m’a surprise, c’est toute la complexité de poser un diagnostic, de faire un bilan, de tester des thérapies, etc. Je ne m'attendais pas du tout à avoir cette responsabilité-là. Pour être honnête, je ne m'attendais pas à ce que les études que j'allais entreprendre soient si dures. Je pensais qu’en tant que kiné, on recevait un diagnostic médical clair et précis, alors que ce n’est pas toujours le cas. C’est nous qui devons établir le diagnostic fonctionnel.
L'implication de la littérature scientifique au sein du cursus était une grosse surprise pour moi. Il faut chercher et trouver des preuves scientifiques qui démontrent par A plus B que notre raisonnement est juste. Les sciences ont une grande place au sein de ces études.

La kiné, c’est un métier difficile ?

Alexia : Oui, il faut quand même s'accrocher. Il y a beaucoup de choses à connaitre : toute l'anatomie humaine, la mécanique du mouvement, les sciences du vivant, etc.

Margaux : Sur certains aspects, on se rapproche un peu d’un médecin car on peut poser un diagnostic fonctionnel, on sait reconnaître une entorse comme on sait reconnaître les premiers signes d'un AVC ou d’une thrombose…

Alexia : On doit aussi beaucoup éduquer le patient : il faut répondre à ses questions, bien lui expliquer sa situation sans trop schématiser mais sans trop être complexe non plus. Dans certains cas, on doit être capable de canaliser son émotion. C’est une partie du métier qui est très importante mais qui n’est pas facile : certains patients peuvent être très réticents ou très énervés par rapport à ce qui leur arrive.
Et puis concrètement, les journées peuvent être longues et fatigantes. On peut commencer très tôt et finir très tard, tout en n’ayant qu’une pause de 30 minutes au milieu de la journée. Il faut s’accrocher.

Beaucoup de gens pensent que la kiné, c'est juste masser et soigner des entorses ou des scolioses. C’est en fait beaucoup plus que ça.
Alexia Van Bellingen

À qui recommanderiez-vous les études de kiné ? Quelles sont, selon vous, les qualités ou les affinités à avoir pour entamer ces études et débuter dans le métier ?

Alexia : Il faut aimer le social, mais aussi un peu les sciences médicales. Il faut aussi être prêt à bouger ! En tant que kiné, on est toujours debout ou en action, ça peut d’ailleurs être fatiguant.

Margaux : Il faut savoir se remettre en question et accepter les échecs, les remarques, les retours positifs ou négatifs. Il faut parfois savoir se rendre compte qu'on a fait un traitement qui n’était pas spécialement optimal et être capable de changer son optique.
Quand on est kiné, on doit aussi être bienveillant, empathique et prendre en compte le bien-être du patient. Ce sont des valeurs fondamentales.

Un conseil à donner pour celles et ceux qui voudraient étudier la kinésithérapie ?

Alexia : L’idéal est de faire un stage d’observation avant d’entamer les études. A l'occasion, si on a un kiné près de chez soi ou qu'on connaît, il ne faut vraiment pas hésiter à aller demander de se mettre dans un petit coin et de regarder un peu comment ça se passe. Il y a beaucoup de gens qui pensent que la kiné, c'est juste des massages et soigner des entorses, des épaules ou des scolioses. C’est en fait beaucoup plus que ça. Il faut faire un bilan, réfléchir, créer des séances de traitement, etc. Un stage d’observation permet de voir la différence entre le cliché du kiné et la réalité du terrain. Les gens devraient plus s'informer sur le métier de kiné avant de commencer les études. On avait des amis en 1ère année qui se sont pris un mur car ils étaient très loin de se rendre compte de la réalité du métier.

Margaux : La kiné, c’est génial ! Mais en première année d’études, il faut s’accrocher et vraiment le vouloir. C’est pour ça qu’il vaut mieux être certain de son choix. Si tu es motivé, tu peux le faire !