Bonjour Mathieu, pourrais-tu te présenter en quelques mots ainsi que ton parcours ?
Je suis kinésithérapeute depuis 2012. Je suis également coach de crossfit. Depuis 2012, je participe à des formations continues en kiné du sport et en prépa physique, notamment avec des gens que j'aime beaucoup comme Mike Boyle ou avec des formations chez Exos, que je trouve très qualitatives.
Ma façon de travailler, c'est la rééducation par le mouvement. Ce que j'aime vraiment, c'est travailler en hands off, avec un exercice de base, et pouvoir le faire progresser ou régresser de 10 manières différentes, afin d’adapter le même exercice à une population très sportive ou pas du tout.
Et c'est finalement aussi ce que tu fais pendant les workshops à la HE Vinci, j'imagine ?
Tout à fait. La base du workshop, c'est de choisir un exercice avec les participants. Je veux pouvoir appliquer cet exercice aussi bien à une patiente en maison de repos qu’à un athlète visant les jeux olympiques. L’objectif est de proposer un éventail d’exercices adaptés tout en continuant à challenger le patient que j’ai en face de moi, en fonction de ses possibilités.
Quels outils utilises-tu durant ces workshops ?
L’idée est de travailler avec les gens que j’ai en face de moi, et avec le matériel qu’ils ont à leur disposition. On peut prendre l’exemple d’un squat : en fonction de la connaissance du participant, on peut partir sur des squats chargés à la barre olympique ou avec un haltère, un kettlebell ou un TRX. Je cherche à utiliser les outils qu'on a tous et toutes en cabinet, pour pouvoir l'adapter à l'espace et au matériel dont on dispose, toujours avec l'idée d’être aussi impactant qu'importe le profil de la personne.
Qu'est-ce qui t'a donné l'envie de proposer ces workshops ?
Lorsque j’ai fait mes études, cet aspect pratique m’avait manqué.
J’avais donc envie d’animer une formation qui pouvait être vraiment très pratique, d’un format assez court (4h de formation), pour donner des outils qui pouvaient être utilisés dès le retour du participant dans son cabinet. Le format permet également de ne pas accaparer leur weekend.
Revenons à ton parcours. Qu'est-ce qui t'a fait choisir le métier de kinésithérapeute ?
J’ai toujours aimé le contact avec les gens. C’est un aspect que j'apprécie vraiment dans le métier de coach. En fait, j’ai toujours voulu mêler le coaching et la préparation physique, avec l'aspect médical.
À l’époque, je trouvais que la formation pour devenir kinésithérapeute avait une base très théorique. Cela a beaucoup évolué ces dernières années. Maintenant, il y a beaucoup plus de pratique et la formation est plus axée sur le mouvement. Et quel équipement vous avez maintenant !
Tu as plusieurs cordes à ton arc. Tu continues à travailler avec des patients, mais tu développes également un cabinet qui a plusieurs antennes. C’est un aspect du métier auquel on ne pense pas forcément en sortant de l’école. Qu’est-ce qui t’a poussé à entreprendre ainsi ?
J ’ai toujours aimé créer et m'impliquer dans des projets. Lorsque je n’ai pas de nouveaux challenges, je m’ennuie rapidement. Ma femme dirait que j’ai besoin de me mettre dans des situations inconfortables pour avancer. J’adore aussi co-construire, surtout avec des collègues desquels je peux apprendre. Le projet des cabinets UPerform est un exemple de cette co-construction. J’ai posé les bases, mais je veux que ce soit un projet collectif.
Mon objectif est de promouvoir un discours préventif en matière de santé, car je trouve que le système de santé en Europe est trop axé sur le curatif. Nos piliers sont le mouvement, la nutrition, l’état d’esprit et la récupération. J’aimerais que ces messages soient davantage promus par les autorités publiques. En devenant un acteur plus important, j’espère pouvoir diffuser ces messages à un plus large public.
Y a-t-il des personnalités qui t’ont particulièrement marqué d’un point de vue kiné, que ce soit dans tes cours, lors de congrès ou à travers les publications que tu as lues ?
J’ai toujours adoré combiner mes formations avec des voyages. Je prends aussi beaucoup plus de plaisir à suivre une formation en anglais.
Concernant les personnalités marquantes, je pense notamment à Enda King, un expert des ligaments croisés/groin pain. En préparation physique, j’aime Mike Boyle, un coach sportif américain, pour la simplicité de ses programmes et de ses progressions/régressions. C’est de là que je tire l’inspiration pour mes workshops. Il y a aussi d’autres figures, comme Bart Dingenen en Belgique, qui allie recherche et application, ou François Fourchet en France.
Mille mercis Mathieu pour cet échange !
Le premier workshop de Mathieu sur le renforcement des membres inférieurs aura lieu le 09 novembre.