Robin De Wulf

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Métier(s)
Etudiant en éducateur spécialisé en activités socio-sportives
Vie étudiante
V Mag Robin De Wulf 1

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Robin De Wulf est un futur éducateur passionné et un sportif invétéré qui aime se lancer des défis. Pour repousser ses limites, il a d’ailleurs fait le pari de traverser la Manche à la nage. Entre le sport et les études, il reste fidèle à sa ligne de conduite, calquée sur le dépassement et le don de soi.

Bonjour Robin. Peux-tu nous en dire un peu plus sur toi ?

J'ai 26 ans, je suis originaire de Gembloux. J'ai commencé par étudier la kinésithérapie avant de me réorienter : c'était la période COVID et j’avais besoin de changement. Cette année-là, j'ai décidé de faire un service citoyen.

J'ai effectué mon service citoyen dans le secteur de l’aide à la jeunesse et j’ai donc travaillé avec des jeunes de cité dans la commune de Chastre. C’était du travail de rue, mais aussi du travail dans des écoles de devoirs ou bien des activités, des sorties avec des jeunes issus de milieux précarisés. A travers ce service citoyen, j’essayais de redonner un peu le sourire à ces jeunes en leur proposant des activités différentes de ce dont ils ont l’habitude. J'ai adoré faire ça.

Après cela, j’ai entamé mes études d'éducateur spécialisé en activités socio-sportives à la Haute Ecole Léonard de Vinci. Je suis actuellement en troisième année de bachelier. Je suis très épanoui dans ce que je fais et très content de m’être réorienté et d’être là où je suis aujourd’hui.

Le métier d'éducateur spécialisé est un métier incroyable, plein de sens et d’humain.
Robin De Wulf

Dans quelques mois, tu seras diplômé. Qu’est-ce qui t’attire dans le métier d’éducateur spécialisé en activités socio-sportives ?

Quand j'ai commencé, je voulais absolument travailler dans le domaine de l'aide à la jeunesse parce que j'avais fait mon service citoyen dans ce secteur. J'avais vraiment accroché avec les adolescents. Et puis au fur et à mesure de mes études, j’ai découvert d’autres choses : durant mes stages, j’ai eu l’occasion de travailler avec des adultes, atteints de handicap mental léger. C'est un public génial avec qui on peut faire tous types d’activités, et toujours dans la joie.

Cette année, j'ai fait mon stage à l'hôpital neurologique William Lennox où j'ai principalement travaillé avec des adolescents atteints de pathologies telles que des crises d'épilepsie ou des troubles du comportement, et avec des adultes qui ont subi des AVC, des traumas crâniens après un accident, etc. J’ai fait de la rééducation sportive avec eux. Pour certains, c’était une découverte. L’objectif était de rendre leur journée meilleure, via des activités sportives. C’est vraiment le stage qui m'a ouvert les yeux sur ce que j'aimerais faire plus tard. Je trouve que c’est un métier incroyable, plein de sens et d’humain.

Qu’est-ce que tu apprécies dans ta formation en éducateur spécialisé en activités socio-sportives à Vinci ?

En première année, on a eu beaucoup de sport, et j’ai vraiment aimé ça. On nous a donné des outils avec lesquels on peut organiser une séance de sport pour un groupe de jeunes par exemple. Ça m'a bien motivé dès le début. Et ensuite, c’est mon premier stage qui m'a vraiment donné envie de continuer. Le stage m'a vraiment mis une claque et je me suis dit que ce qu'on fait en tant qu’éducateur, c’est vraiment utile.

Quand on ne connait pas le métier, on pense qu’un éducateur, c’est juste un surveillant à l’école, un pion. En réalité, c’est un métier avec plein d’aspects différents : l’éducateur spécialisé peut travailler en hôpital, avec des jeunes dans la rue, etc. Il y a tellement de possibilités.

Tu es quelqu’un de très sportif : que fais-tu comme sport ?

J’ai fait beaucoup d’arts martiaux : depuis environ 10 ans, je pratique différentes disciplines comme la boxe anglaise, la boxe thaïe, la lutte, la lutte libre, et le jujitsu brésilien. Aujourd’hui, je les pratique toujours mais moins qu’avant, car j’ai voulu me lancer dans d’autres activités. Il était temps pour moi de me mesurer à moi-même et pas de me mesurer aux autres. Pour cela, je fais des sports d'endurance : principalement de la natation et de la course à pied de longue distance. J'ai d’ailleurs commencé le triathlon il y a un an et demi.

Ce que j’aime dans le sport, c’est principalement le dépassement de soi. Je pense qu'on a tous une jauge d’énergie, une jauge de dépassement de soi, et que c'est important d'aller la remplir petit à petit. Quand je fais des événements sportifs, j'essaie, pour moi-même, d'aller au bout. Mon but premier est de me dépasser et de sortir de ma zone de confort.

J’ai hâte de pouvoir me jeter à l’eau, pour tester mes limites et aller plus loin.
Robin De Wulf

D’ailleurs, tu t’es fixé un objectif un peu fou cette année ! Peux-tu nous en parler ?

J’ai le projet de traverser la Manche à la nage, au mois de juin 2024. J’ai toujours bien aimé nager, et c’est Benoit Bourguet, un de mes anciens enseignants, qui m’a inspiré lorsqu’il a lui-même fait la traversée en 2019.

Je m’entraîne beaucoup. On peut dire que ce projet est devenu un projet « Vinci » car la Haute Ecole m’a donné l’opportunité de prendre contact avec des étudiants et enseignants de différents départements pour m’accompagner dans la préparation de la traversée. Je suis suivi par des étudiants en coaching sportif, un étudiant en kiné et des enseignants en diététique et en éducation physique.

J’ai hâte de pouvoir me jeter à l’eau, pour tester mes limites et aller plus loin.

Comment arrives-tu à combiner la préparation et tes études ?

Tout se passe bien mais c'est vrai que le projet de la traversée de la Manche me prend beaucoup de temps et j’ai dû mettre quelques cours sur le côté. Mon esprit est à fond dans ce projet. Toutefois, je ne me fais pas trop de soucis par rapport aux examens et à mon TFE. Je me connais bien et je sais que je peux réussir.

Et après ? As-tu déjà des plans pour l’année prochaine ?

J'aimerais travailler dans un centre neurologique et faire de la rééducation sportive, pour des patients post-AVC ou des patients avec un handicap moteur.

Un de mes rêves serait aussi de créer une ASBL dont l'objectif principal serait l'auto-valorisation par le dépassement de soi. J’aimerais proposer des sorties sportives ou des évènements sportifs de longue durée, en groupe. Cela pourrait être, par exemple, une randonnée de 5 jours qu’on va essayer de faire en 3 ou 4 jours pour se dépasser. Le but serait de permettre aux participants de se sentir valorisés par leur propre dépassement.

C’est ce que je vis quand je fais des projets sportifs et je pense que c'est un super bon outil éducatif, qui pourrait être fait avec des personnes issues de n’importe quel milieu, que ce soit des personnes en situation d'handicap mental ou moteur, ou des personnes plus précarisées ou peut-être même des personnes âgées.

J'ai aussi un autre projet, déjà en cours, que je monte avec un ami, Noah Denis, également étudiant dans le bachelier en éducateur spécialisé en activités socio-sportives. On représente des ASBL lors d’évènements sportifs, comme des marathons, par exemple. On récolte de l’argent et on court à chaque fois pour une association différente. Dans le même temps, on réalise aussi des capsules vidéos pour présenter le métier d’éducateur spécialisé en activités socio-sportives au sein des différentes institutions que l’on représente lors de ces évènements sportifs. On essaie de faire connaître le rôle de l'éducateur spécialisé car il est encore très inconnu du grand public. Très peu de gens connaissent vraiment ce métier.

Pour cela, on a créé une page Instagram, je vous invite d’ailleurs à la suivre !

Jusqu’à présent, on a déjà représenté l'ASBL Revality sport au marathon de Namur, pour laquelle on a récolté presque 700€. C’était notre premier projet. Le suivant sera la traversée de la Manche ! Je compte représenter l'ASBL Run&Wheels et récolter un maximum d’argent pour eux, tout en leur donnant un peu de visibilité.

Pour en savoir plus sur la traversée de la Manche, lisez l'article du VMag.
Suivez également l'évènement entre le 21 et 28 juin, sur les réseaux sociaux de la Haute Ecole.