Sarah Poupault
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- Étudiante en kinésithérapie | Étudiante à besoins spécifiques
Bonjour Sarah. Peux-tu nous dire qui tu es en quelques mots ?
Je suis Sarah Poupault. Actuellement, je suis en master kiné. Ça a été un peu difficile au début parce que je suis française. Du coup, pour entrer en kiné, il a fallu passer par un tirage au sort et je n’ai été prise qu’au bout de la 3ème fois.
À côté de l'école, je fais du sport : je cours et je vais parfois nager.
Quand j'étais plus jeune, j'ai été suivie par un orthophoniste (ou logopède ici en Belgique). J’ai été diagnostiquée d’une légère dyslexie, « une dyslexie de surface ». J’ai une lenteur d'écriture, pour les prises de notes par exemple et je fais pas mal de fautes d'orthographe.
Quand j’étais au lycée, je n'ai rien fait de particulier : je me suis débrouillée comme ça et j'ai réussi mon bac. Je ne connaissais pas trop tout ça, je ne savais pas qu’il était possible d’avoir des aménagements particuliers. Arrivée à Vinci, j’ai vu qu’il existait un accompagnement pour les étudiants à besoins spécifiques (ABS) et que je pouvais rentrer dans ces critères.
Tu as donc rencontré un membre de la cellule ABS (Accompagnement des Besoins Spécifiques) ?
J’ai d'abord contacté la cellule ABS par mail. Ensuite, j’ai dû envoyer les papiers de l’orthophoniste attestant que j’étais atteinte de dyslexie et j'ai eu un entretien avec Mme Holvoet, de la cellule ABS, pour expliquer les aménagements possibles et pour discuter de ce qu’on allait mettre en place pour m’aider. Elle a été franchement d’une grande aide. C'était elle qui m'aiguillait, parce que c'était la première fois que je faisais appel à ce genre d’aide. Je ne savais pas du tout qu’on pouvait mettre des choses comme ça en place.
A l’époque, elle m’a directement proposé du temps supplémentaire en examen, dont je bénéficie donc depuis ma première année à Vinci. Et cette année, j’ai demandé un casque anti-bruit en plus.
Justement, peux-tu nous en dire un peu plus sur ces aménagements ?
J'ai droit à 20 minutes supplémentaires durant les examens écrits, dans un local à part, où nous sommes plusieurs étudiants à avoir ce temps additionnel. C'est génial parce qu'avant, je n'avais pas le temps de répondre à toutes les questions. Parfois, la bonne compréhension des questions peut prendre du temps. Là, grâce à ce temps supplémentaire, je peux terminer mon examen et même parfois avoir 5 minutes de relecture.
Cette année, j'ai demandé à bénéficier d’un casque anti-bruit. Quand je suis devant ma feuille d'examen, j'ai besoin d'être dans ma bulle. S'il y a du bruit, je perds le fil de la question, je suis très vite déconcentrée. Avant, je venais avec mes boules Quies mais parfois, ça tient mal et ce n’est pas fonctionnel à 100%. J’ai vu une copine qui avait justement un casque anti-bruit alors j'en ai demandé un cette année et j'y ai eu droit.
Les aménagements auxquels j'ai droit sont d'une grande aide !
Est-ce que tes enseignants ont dû s’adapter eux aussi ? Si oui, de quelle manière ?
Pendant les cours, je n'ai rien demandé, il n’y a pas d’aménagement spécifique.
Pour moi, le temps supplémentaire en examen, c'est déjà suffisant. Lorsqu’il s’agit d’un examen oral, j’ai droit à 5 minutes de plus. Souvent, je le rappelle au prof à l'avance et je passe souvent en première ou en dernière. Les profs comprennent toujours bien la demande.
En quoi ces adaptations sont importantes pour toi ? A quel point cela t’aide-t-il ?
C’est une grande aide !
L’idéal serait quand même d’avoir quelqu’un qui m’aide dans la prise de notes et la rédaction de synthèses. J’ai parfois du mal à synthétiser mes cours et cela me prend beaucoup de temps : avoir un autre étudiant qui m’aiderait pour ça, ce serait vraiment l’idéal.
Mais les aménagements auxquels j’ai droit sont déjà suffisants. Le casque anti-bruit me permet de pouvoir beaucoup mieux me concentrer. Et le temps supplémentaire en examen, ça m'a beaucoup aidée durant mes études.